Il s'agit d'un beau bécard, visiblement au bout, à l'agonie. Est ce l'age, finalement pas si élévé sur ce poisson au vue de sa taille, car sur cette rivière, ils peuvent encore grossir d'avantages, ou bien s'agit t'il d'autre chose.
Il manque cruellement d'eau cette année, et cette rivière s'étouffe, s'asphyxie. Les trés bas niveaux constatés montrent la piètre qualité de l'eau, ainsi que tous les points de pollution directs, comme les bouches de rejet d'eaux usées, disseminées ça et là dans la rivière. Son faible débit ne lui permet plus d'absorber ces détritus, les cailloux qui parsemment son lit sont recouverts par endroit de ces algues vertes gluantes.
Le biotope en souffre, et ce poisson de 62 cm ne passera pas cet été. Il a été trouvé agonisant le ventre en l'air, et malgré les tentatives pour le réoxygéner, il est mort. Il ne terminera pas dans une assiette, n'aura pas offert le combat tant espéré suivi de sa remise à l'eau, il n'est tout simplement plus. Quand donc prendra t'on conscience que la rivière est un milieu fragile, représentatif de l'état de santé des populations qui l'entourent, et que nous devrions la chérir, plutôt que de la détruire.
Vivement les pluies de l'automne pour laver nos souillures, et espérer que la rivière retrouve ce qu'elle mérite, du respect et de l'attention.