Qualité d'eau ou vieillesse

Je reçois tout juste le mail d'un pêcheur rencontré sur ma rivière préféré, avec quelques photos.

Il s'agit d'un beau bécard, visiblement au bout, à l'agonie. Est ce l'age, finalement pas si élévé sur ce poisson au vue de sa taille, car sur cette rivière, ils peuvent encore grossir d'avantages, ou bien s'agit t'il d'autre chose.

Il manque cruellement d'eau cette année, et cette rivière s'étouffe, s'asphyxie. Les trés bas niveaux constatés montrent la piètre qualité de l'eau, ainsi que tous les points de pollution directs, comme les bouches de rejet d'eaux usées, disseminées ça et là dans la rivière. Son faible débit ne lui permet plus d'absorber ces détritus, les cailloux qui parsemment son lit sont recouverts par endroit de ces algues vertes gluantes.

Le biotope en souffre, et ce poisson de 62 cm ne passera pas cet été. Il a été trouvé agonisant le ventre en l'air, et malgré les tentatives pour le réoxygéner, il est mort. Il ne terminera pas dans une assiette, n'aura pas offert le combat tant espéré suivi de sa remise à l'eau, il n'est tout simplement plus. Quand donc prendra t'on conscience que la rivière est un milieu fragile, représentatif de l'état de santé des populations qui l'entourent, et que nous devrions la chérir, plutôt que de la détruire.

Vivement les pluies de l'automne pour laver nos souillures, et espérer que la rivière retrouve ce qu'elle mérite, du respect et de l'attention.

Bon appétit

Un balai mortel pour se nourrir, et le comportement des vairons essayant de rester groupés autour du prédateur.

A chaque charge de cette truite de presque 50 cm, au moins un de pris, avec parfois deux voir trois d'un coup.

Bon appétit ma belle, et prends soin de toi.

Brèves de pêche

C’est une année difficile, les prises ne sont pas aussi faciles que les autres années, et cela est peut être dû à cet hiver rude qu’aucun poisson n’avait jamais connu. Des eaux d’ouverture très froides, puis une fonte importante venant gonflée les rivières, enfin le passage direct à l’étiage, impressionnant. A cela il faut rajouter le vent omniprésent, quasiment chaque jour, et vous avez le décor d’une année halieutique qui forcera à progresser ou à enchaîner les « broucouilles ».

C’est avec ces conditions que l’on doit pratiquer son loisir cette année 2009. Une ouverture qui s’est faite en demi teinte, un seul poisson piqué le premier jour de pêche, une truite mâle splendide de 42 cm, qui m’aura fait manquer de prendre un bain lors de sa capture. Un comportement de très gros poisson, une centaine de mètres plus tard elle sera au sec, photo puis remise à l’eau. C’était l’émotion de cette ouverture. Merci à Yann Caléri pour les photos.

Il m’a fallut attendre le mois de juin pour retrouver des sensations de grosse partie de pêche, avec parfois plus de 60 poissons dans la journée. 2 coups du soir sont entrés dans la légende, avec pour le premier presque une heure de folie ou à chaque dérive et ce jusqu’à la nuit tombée, les prises se sont succédées, pour terminer à 19 poissons, de 27 à 43 cm. Hahurrissant, c’est facile la pêche. Un autre coup du soir sur le même secteur me permettra de sortir le poisson de l’année, 51 cm de muscle, un combat de 20 minutes, qui prendra fin à la nuit, celle qui décuple les sensations, qui nous rend tout petit dans cette rivière. « Mince, je n’y vois plus rien. Oh que tu es belle, énorme, dans ces eaux chaudes et basse, tu ne t’es pas livrée comme tu aurais dû, bon courage à toi, retrouve ta rivière ! »

Une année riche en truites difficiles, ou j’ai pris le temps d’augmenter mon terrain de jeux avec de nouvelles rivières toutes plus belles les unes que les autres. Des rivières aux ombres énormes, tapis en plein courant, forçant à sortir l'artillerie lourde pour bien y dériver, des ombres pourtant capricieux cette année. Leur nombre capturé est bien bas, et malgré ça record battu avec les 49 cm d’un gros pépère qui ne sait pas laisser photographier comme il faut. Une tape, accroché, non ça bouge, un fish!

A très plus.